Sites naturels et panoramas

Les tourbières

tourbiere
Photo PNRA

Il s’agit de zones humides complexes, de marécages acides à shaignes,  droseras, … et où se forme la tourbe. Ce sont des lieux chargés d’eau en  permanence, ce qui entraîne une modification de la biomasse végétale, et par conséquent une faune et une flore particulières, faisant l’objet de mesures de protection spécifiques. Ces groupements tourbeux se situent essentiellement dans la partie Sud du territoire et sont identifiés comme des espaces naturels à préserver.

Ménez Blévara est un site de grande taille dont l’intérêt biologique est important, couplé avec une vaste étendue en lande presque continue où une forme de gestion subsiste (fauche de la lande) donnent à ce site une dimension régionale.

Tourbière du nord de Créac’h Pluen

La tourbière Nord de Créac’h Pluen est l’un des sites les plus intéressants et les plus riches au plan biologique de cette grande partie Nord-Est des Monts d’Arrée. Elle est en particulier le plus important “réservoir ” de la Sphaigne de La Pylaie de ce secteur, le maintien d’un milieu ouvert par la pratique de la fauche sur les landes hygrophiles et tourbeuses n’y est certainement pas étranger. Cette tourbière concerne aussi de façon marginale la commune de Plougras dans les Côtes d’Armor, mais la conservation des landes et des prairies humides qui s’y trouvent est vitale pour la protection des sources du Guic et le maintien de la qualité biologique de l’ensemble du site.

Tourbière de Roc Gouino

Ce site est assez important et possède une valeur régionale, il abrite les sources du Douron. La situation de Roc Gouino est importante pour l’articulation et la continuité des landes que ce site opère entre le Vergam et le complexe Ménez Blévara – Créac’h Pluen plus à l’Est.

Tourbière du sud-ouest de Créac’h Pluen

Cette zone tourbeuse relativement réduite n’était pas initialement inventoriée bien que proche du grand site situé au Nord du village de Créac’h Pluen aussi, choix a été fait de la raccorder à ce numéro d’inventaire mais de la présenter sur une fiche séparée car les caractéristiques sont assez différentes (autre bassin versant, cotation biologique moindre, etc). Pour les Monts d’Arrée ce site ne semble présenter qu’une valeur locale mais son intérêt biologique est loin d’être nul (des compléments d’inventaires sont de plus nécessaires).

LES COMPLEXES DE LANDES ET DE TOURBIERES IDENTIFIES EN
ZNIEFF

Complexe de landes et tourbières de Roc’h Gouino, Ménez Blevara et Guernelohet ZNIEFF de type 1

Description :
3 sites principaux particulièrement dominés par les landes humides à tourbeuses, et existant dans une quasi continuité naturelle, constituent la zone :

la tourbière de Roc Gouino, à l’ouest, environnée par des landes humides de qualité et source de la rivière Douron;

la lande tourbeuse de Guernéholet, à l’est, vaste site au patrimoine biologique remarquable abritant la source de la Rivière Guic (une partie se trouve sur Plougras dans les Côtes d’Armor);

en position centrale, les importantes landes de Ménez Blevara s’étendant au nord jusqu’au village de Cozporjou, à l’est duquel une lande humide se trouve également. Des habitats de tourbières, plus humides, existent dans chacun de ces sites à des degrés divers. C’est également au moins à cette échelle qu’il faut considérer l’espace vital de certains représentants d’une avifaune caractéristique et remarquable. La valeur patrimoniale de cette zone est très importante.

Milieux principaux :
Les landes sèches et mésophiles à ajonc de Le Gall et bruyères. Landes humides à tourbeuses à Scirpe cespiteux et sphaignes, et à Molinies, Callunes et sphaignes. Communautés pionnières de tourbière, aquatiques et sur tourbe nue. Groupement de tourbière de pente à Narthécie. Taillis humides à tourbeux.
Prairies humides diversifiées à Jonc acutiflore.

Espèces remarquables : Flore : présence de 7 espèces végétales protégées aux plans, national (6) et départemental (1), le Lycopode des tourbières (Lycopodiella inundata), l’Osmonde royale (Osmunda
regalis), le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), le Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia), le petite Centaurée (Centaurium scilloïdes) , le Spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis), le Fluteau nageant (Luronium natans) (localisé). Cette dernière espèce avec la sphaigne de la Pylaie (Sphagnum pylaisii), particulièrement bien représentée sur le site de Guernelohet, sont des espèces d’intérêt communautaire. Au moins 13 autres espèces rares et/ou menacées dont la Gentiane pneumonanthe qui possède sur cette zone de belles stations, à sauvegarder également pour un intérêt
entomologique. Mammifères : les sources du Douron et du Guic sont fréquentées par la loutre d’Europe (Lutra lutra) et ces sites offrent de réelles potentialités pour sa reproduction. Oiseaux : les busards cendré
et Saint-Martin (Circus pygargus et C. cyaneus) sont reproducteurs dans la zone ainsi que le courlis cendré (Numenius arquata) qui y est particulièrement bien implanté. Insectes : le papillon azuré des mouillères (Maculinea alcon), rare et protégé, se reproduit sur certaines stations à gentiane pneumonanthe du site.
Conditions actuelles de conservation : la fauche de la lande sur le Ménez Blevara et Guernélohet est encore importante, mais trop de défrichements d’origine agricole sont encore observables sur des landes humides à fort intérêt patrimonial (espèces protégées) et ils risquent à terme de dissocier les sites les uns des autres, fragilisant les relations d’écosystème. une convention de gestion sur 106 hectares en propriété communale sur la lande tourbeuse de Guernélohet existe entre la Fédération Centre-Bretagne environnement et la commune de Botsorhel (plan d’interprétation 1997 – plan de gestion à paraître 1999).
Les tronçons routiers de la D.9 et la D.54, inclus dans la ZNIEFF ont une importance botanique particulière (en particulier, l’entretien mécanique est à maintenir et l’usage de substances chimiques à proscrire).

Landes de Roc Gouino – Ménez Blevara
ZNIEFF de type 1

Description : Complexe de landes sèches et de tourbières.
Intérêt botanique: La tourbière de Coat Ar Herno est classée d’intérêt régional à l’inventaire des tourbières de Bretagne. Les landes de Lannéanou sont classées d’intérêt régional à l’inventaire des landes de France- plantes protégées par arrêté du 20/01/82, Drosera rotundifolia (Rossolis à feuilles
rondes), Drosera intermedia (Rossolis à feuil-les intermédiaires), Lycopodiella inundata (Lycopode des marais).

Tourbière de Coat ar Herno
ZNIEFF de type 1

Description : Tourbières et landes.
Intérêt botanique: Présence de 8 groupements végétaux différents – 2 espèces protégées par arrêté du 20/01/82, Drosera rotundifolia (Rossolis à feuilles rondes) et Drosera intermedia (Rossolis à feuilles intermédiaires).- bonne variété de mousses, en particulier des sphaignes dont Sphagnum Pylaiei, espèce à aire de répartition singulière, qui n’est signalée, dans l’hémisphère Nord, qu’en Basse Bretagne, quelques stations de Galice espagnole et Nord-Est des U.S.A.

Tourbières des sources du Rudalveget Corn ar Harz / Pen ar Forest Creac’h Pluen sud
ZNIEFF de type 1

Description :
A l’Ouest, la tourbière située entre Coat ar Herno et Créac’h Pluen sur la commune de Botsorel : malgré une absence globale de gestion et une tendance au boisement naturel, ce site reste très humide et conserve de bonnes potentialités. Sur l’aval, des étangs possèdent en plusieurs points des rives avec des groupements végétaux de tourbière de grande qualité.
Au centre (en Bolazec) et à l’Est de la zone (sur la commune de Plougras) s’étendent des landes mésophiles, humides et tourbeuses d’un très grand intérêt jusqu’aux environs du lieu dit Ty Guen. Une partie amont, toujours humide, au Nord de Pen ar Forest est constituée de bois et de prairies dont
certaines sont particulièrement remarquables.
Milieux :
Les landes, méso-hygrophiles à Bruyères et Ajonc de Le Gall, hygrophiles à tourbeuses : hautes et âgées à Molinie et Callune ; basses à rases à Bruyère à 4 angles, Scirpe cespiteux et sphaignes.
Des groupements de tourbières ou de bas marais acides : groupements à Narthécies et Sphaignes, nombreux groupements pionniers : aquatiques à Linaigrette (Eriphorum angustifolium), à Comaret (Potentilla palustris) à Potamot et Millepertuis des marais (Potamogeton polygonifolius et Hypericum
elodes) …, et sur tourbe nue ou dans les dépressions de la lande tourbeuse – Rhynchosporetum.

Les prairies humides à jonc accutiflore : type, diversifiées (sur la rive droite du ruisseau de Rudalveget en Botsorhel notamment), tourbeuses ou dérivant de la lande humide (au Nord de pen ar Forest), fauchées et d’une diversité biologique extrême.
Saulaies / Betulaies très humides et bois de feuillus méso-hygrophiles
Etangs et ruisseaux oligotrophes.
Espèces: Des compléments d’inventaire sont souhaitables, pour la faune en particulier – Flore : 2
espèces végétales protégées en France : le Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) et le Rossolis intermédiaire (Drosera intermedia). Présence de la Sphaigne de La Pylaie (Sphagnum pylaisii)
espèce d’intérêt communautaire inscrite dans la directive “Habitat” et au moins 10 autres espèces menacées. -Faune : Oiseaux : le Courlis Cendré Numenius arquata est nicheur dans la zone, qui est également fréquentée par le Busard cendré, Circus pygargus. Les secteurs les plus humides sont très favorables aux amphibiens, les étangs de la partie Ouest de la zone accueillent un peuplement d’Odonates très diversifié (20 espèces observées en 1986).
Conditions actuelles de conservation : La fauche (localement le pâturage pour certaines prairies) est une action agricole bénéfique au milieu (forte diversité floristique et maintien d’une faune de milieux ouverts).
Cette activité s’est maintenue jusqu’à présent, toutefois il est dommage que peu de contrats OGAF Environnement d’entretien des landes aient été passés sur Bolazec et que ces landes sur Plougras en Côte d’Armor ne bénéficient pas de cette opération. Des boisements artificiels sur ces landes et prairies
dégraderaient irrémédiablement le site. Un important remblai évoluant en décharge de matériaux divers menace une partie de la tourbière sur Bolazec et devrait être neutralisée. Projet d’acquisition par la Communauté de Communes des Monts d’Arrée de 28 ha de landes sur Bolazec.

Le Douron amont
ZNIEFF de type 1

Description : Cours supérieur d’une rivière à grands migrateurs amphihalins et à mammifères remarquables Intérêt floristique : Quelques stations de mégaphorbiaies/bourrelet fluvial. Zone boisée variée avec chênaie-hêtraie à Ilex, à Vinca minor. Richesse floristique élevée (105 taxons). Végétation de petits cours d’eau à renoncules, marquée par la dominance physionomique de Oenanthe crocata. Contexte oligotrophe (présence de Scapania undulata), mais avec de nombreuses indicatrices d’eutrophisation.
Intérêt piscicole : Peuplement caractéristique d’un cours d’eau salmonicole comprenant 5 espèces toutes déterminantes, l’anguille, le chabot, la lamproie de planer, une très bonne population de truite (45 ind/100 m2), une population remarquable de saumon. Zones de frayères à saumon et à truite.
Intérêt mammalogique : Présence de la loutre, de la martre et du putois.

Photos PNRA
Vues du ciel

Faune et Flore dans les tourbières
Photos PNRA
Bas Marais acidiphilebas-marais-acidiphile
Dactylorhiza incarnata dactylorhiza-incarnata
Erika tetralixerika-tetralix
eriophorum angustifolium eriophorum-angustifolium
eriophorum angustifolium fleurseriophorum-angustifolium-fleurs
narthecim assifragum narthecim-assifragum
Pinguicula lusitanica pinguicula-lusitanica
Rynchospora albarynchospora-alba
sphagnumsphagnum

NATURA 2000

Le dispositif Natura 2000 est un réseau de sites naturels protégés en Europe. Ils sont identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces sauvages, animales ou végétales, et des milieux naturels qu’ils abritent. Il a pour objectif de concilier préservation de la nature et développement d’activités socio-économiques.

Le classement en Natura 2000 d’une partie du territoire communal permet de développer des actions de gestion et de préservation des milieux inscrites dans le document d’objectifs en partenariat avec les propriétaires, avec un soutien financier important de l’État et de l’Europe.

Le site de la Rivière du Douron (3000 hectares) est situé en limite des départements du Finistère et des Côtes d’Armor et s’étend sur onze communes. Le Douron constitue le cours d’eau principal faisant office de limite départementale en aval. Classé torrentiel, il prend sa source sur Scrignac, dans le site Natura 2000 des Monts d’Arrée (coopération avec le Parc Naturel Régional d’Armorique) et parcourt près de 38 km, de sa source située à 250 mètres d’altitude, jusqu’à l’Anse de Locquirec où il se jette dans la Manche.

Du fait de sa position frontalière, le site n’a subi quasiment aucun aménagement d’origine humaine, conférant à l’ensemble de la vallée un caractère sauvage et des milieux naturels riches et diversifiés. Les paysages présentent de nombreuses physionomies et abritent plusieurs espèces animales et végétales remarquables. En amont du site, dominent des prairies humides et des landes. Puis, en partant vers l’aval, la vallée s’encaisse et se boise et s’ouvre ensuite jusqu’à l’estuaire où dominent les prés-salés. Le site abrite la seule colonie de reproduction de Petit-rhinolophe (chauve-souris) répertoriée à ce jour en Finistère.
C’est ce bon état de conservation des milieux naturels et la présence d’espèces animales rares à l’échelle européenne, comme la Loutre, le Saumon atlantique ou le Petit rhinolophe qui ont permis au site d’intégrer le réseau Natura 2000.
La commune de Botsorhel s’entoure de deux cours d’eau (le Douron et le Squiriou) qui possèdent une végétation à renoncules remarquable. En sillonnant la commune vous pourrez rencontrer des landes humides, des prairies à molinies, des mégaphorbiaies en bordure de cours d’eau, qui constituent des zones humides favorables à la biodiversité. Il vous sera également possible, en empruntant les sentiers de traverser la hêtraie-chênaie atlantique, inféodée à notre climat et qui accueille entre autres l’escargot de Quimper et des chauves-souris forestières comme la Barbastelle d’Europe ou le Murin de Bechstein.

Pour de plus amples informations, rendez-vous sur le site internet dédié : http://riviere-le-douron.n2000.fr/
Contact :
Gwladys Daudin
02 98 15 29 24
[gwladys.daudin@agglo.morlaix.fr->]
damier-de-la-succise
Damier de la succise

megaphorbiaies
Mégaphorbiaies

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Rivière le douron

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Vue sur la commune